Mobilisation d’Animaux en Péril pour secourir une jument abandonnée

18 septembre 2023

L’association Animaux en Péril a été alertée de l’abandon d’une jument dans la région de Tournai en fin de semaine dernière. La propriétaire d’un logement a en effet brusquement découvert que son locataire venait de quitter les lieux en laissant derrière lui une jument dans un état de maigreur extrême, elle a donc contacté l’équipe du refuge pour secourir l’animal. 


Après un premier temps de recherches, les autorités locales confirment à l’association que le propriétaire du cheval a déménagé sans se soucier de l’animal. La jument était ultérieurement déjà passée entre plusieurs mains, vendue et revendue comme un objet. Ce lundi 18 septembre, l’équipe d’Animaux en Péril obtient donc le feu vert pour prendre en charge l’équidé qui se retrouvait dépourvu de propriétaire légal. 


Une prise en charge nécessaire au bien-être de la jument 


Lorsque les équipes d’Animaux en Péril sont arrivées sur place pour prendre en charge la jument, elles ont découvert un animal dans un bien triste état. Les os saillants ne laissent aucun doute, le cheval est cachectique, son score corporel ne dépasse pas 1/5. Manifestement, le propriétaire négligeait totalement les soins de l’équidé et sa fuite précipitée a permis de dévoiler cette maltraitance. 

En plus de ne pas subvenir aux besoins primaires de son animal, l’individu ne lui apportait aucun soin. La jument nommée Toleima est infestée de parasites, a les dents dans un piètre état et affiche des pieds qui n’ont pas été entretenus récemment. Un lourd handicap s’ajoute à ce triste tableau : Toleima souffre d’arthrose et a les jambes arquées, ce qui l’empêche de se déplacer correctement en raison des douleurs que cette déformation provoque. 


Une revalidation délicate


Une première visite du vétérinaire de l’association confirme que Toleima a longtemps manqué de nourriture. L’arthrose dont souffre la jument ainsi que la présence d’un œdème sous ventral sont consécutifs à un fort déficit en protéines et donc à une malnutrition, ce que la première prise de sang confirme.


Enfin confortablement installée dans un box de l’unité de soins et de quarantaines du refuge de Meslin l’Évêque, Toleima entame un protocole de soins qui s’annonce particulièrement long au regard de son état physique. Des soins de maréchalerie sont essentiels pour permettre à Toleima de poser correctement ses pieds et de soulager ses douleurs. 


Au lendemain de sa prise en charge, la jument collabore déjà avec les membres de l’équipe en acceptant sans résistance un pansage plus que nécessaire. D’abord lavée avec un shampoing antiparasitaire puis brossée pour la débarrasser d’un poil mort qu’elle accumulait depuis des mois, Toleima est enfin libérée de sa robe encrassée.  


Toleima pourra bientôt enfin profiter de la vie au pré entourée des meilleurs soins, sans plus jamais être traitée comme une marchandise.