Chez Animaux en Péril, nous ne trouverez aucun produit animaux, ni dans la nourriture proposée, les boissons, les vêtements ou même l’ameublement.
Mais pourquoi?
Depuis presque 30 ans, Animaux en Péril sauve des animaux de ferme. L’éveil éthique qui s’en est suivi a poussé l’association, d’année en année, vers toujours plus de cohérence.
Confrontés quotidiennement à l’exploitation des animaux, nous ne pouvions ignorer que la raison première de leur calvaire est la consommation de leur chair et de produits qui proviennent d’eux.
À l’échelle nationale, mais aussi à l’échelle mondiale, les animaux de ferme sont ceux qui souffrent en plus grand nombre, du fait de leur exploitation pour la consommation.
La structure des élevages intensifs implique la maltraitance et le non-respect des droits des animaux.
Ceux-ci sont arrachés à leur mère, entassés dans de petites structures en béton ou dans de petites cages, et souvent plongés dans l'obscurité pour accélérer l'engraissement.
Leur brève existence se déroule dans un univers blafard où règne l'ennui, mais aussi la violence de leurs congénères que les conditions de vie rendent fous.
275 millions
d'animaux tués chaque année en Belgique.
55 milliards
dans le monde.
110 milliards
en 2050.
* selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Les lapins sont sélectionnés pour la production intensive avec un double objectif :
L'élevage cunicole consomme 10,35% des antibiotiques vendus en France en usage vétérinaire. Pourtant, le taux de mortalité est très élevé : en moyenne 27% des lapins meurent avant d'atteindre l'âge d’abattage.
Malgré de récentes avancées en Belgique (remplacement des cages d'engraissement par des "parcs" (1,6m2 pour un groupe de 20 lapins), les lapins restent des animaux qui subissent des souffrances physiques et psychologiques graves de leur naissance à l'abattage. Non seulement les lapins ne peuvent pas exprimer leurs comportements naturels les plus fondamentaux (se dresser, se cacher, bondir, ronger, etc.) mais leurs conditions de vies les conduisent souvent à mourir prématurément (souvent de troubles digestifs).
Les cochons sont des êtres sensibles, intelligents, sociables et joueurs, les souffrances qui leur sont infligées dans les élevages sont intolérables. 95% d'entre eux sont élevés en élevages intensifs.
Entassés dans des hangars où ne filtre aucune lumière, les cochons ne bénéficient d’aucun confort. Ils stagnent dans la saleté, non sur un sol lisse, mais sur caillebotis. Ces sols en béton ou synthétique ajourés sont utilisés dans les élevages industriels afin de permettre aux excréments d’être directement évacués dans des fosses.
En plus de lamentables conditions de détention, les cochons subissent, dès leur naissance, de multiples sévices : queue sectionnée à vif, dents limées et pour les mâles, une castration sans anesthésie. Ces opérations sont réalisées par les éleveurs eux-mêmes et non par un vétérinaire.
La vie des femelles n’est pas plus enviable: tout au long de leur existence elles seront condamnées à faire petits sur petits par insémination. Confinées dans des cages métalliques où elles peuvent à peine bouger, elles n’auront aucune interaction avec leurs porcelets. Les petits sont contraints de se nourrir à travers les barreaux du corset de fer de leur mère pendant 4 semaines, avant de partir vers un parc d’engraissement.
Les bovins ont une espérance de vie de 20 ans, ils sont pourtant abattus bien plus jeunes. Pour la viande, les jeunes taurillons sont abattus avant 2 ans, les vaches laitières à 5 ou 6 ans et les veaux engraissés pour la viande ne dépassent pas l'âge de 4 mois.
Engraissés pour leur viande, les bovins subissent de longs transports jusqu'aux abattoirs où commencent une attente interminable dans le couloir de la mort. Témoins de l'abattage de leurs congénères, les bovins présentent tous les signaux d'un stress majeur.
Les animaux sont conduits les uns à la suite des autres vers les dispositifs de contention où ils seront « étourdis ». Pétrifiés par le stress, il est rare qu’ils avancent par eux-mêmes dans ces espaces exigus, qui portent l’odeur de la mort de leurs congénères. Pour les faire avancer contre leur gré, des aiguillons électriques sont là encore utilisés par les employés. Les utilisations abusives de cet outil (sur la tête, les yeux, ou encore sur de jeunes animaux) ne sont pas rares, de même que les coups de pied ou la torsion de la queue.
Si les bovins ont encore souvent un accès à l’extérieur, certains d’entre eux passent aussi leur vie en stabulation. La filière bovine est d’ailleurs loin d’être exempte de l’intensification. Si la ferme des 1 000 vaches ou des 1 000 veaux sont les plus connues, il y a en France des exemples de centres d’engraissement de 1 000, 2 000 taurillons.
Environ 30% de la consommation de viande bovine vient de vaches laitières "réformées", c'est-à-dire mises au rebut : considérées non rentables car leur production laitière baisse ou qu'elles sont devenues stériles, trop malades ou blessées.
Un mammifère ne produit du lait qu’une fois devenu mère. Les vaches dites laitières n’échappent pas à cette règle. Dans les élevages industriels, elles sont donc inséminées artificiellement chaque année afin de maintenir un certain taux de productivité.
Quelques jours seulement après la naissance, les jeunes veaux sont séparés de leur mère. Les génisses deviennent laitières à leur tour alors que les veaux mâles sont destinés à l’engraissement. La vie d’une vache peut s’étendre jusqu’à une vingtaine d’années à l’état sauvage, mais en élevage elle s’achève entre cinq et six ans au bout desquels l’animal, épuisé par le rythme infernal des maternités, est mené à l’abattoir pour être ensuite consommé.
Les vaches souffrent fréquemment de pathologies douloureuses : mammites (inflammations des mamelles causées par des infections contractées lors de la traite), métrites (infections de l'utérus causées par de mauvaises conditions d'hygiène lors de la mise bas), boiteries et autres blessures au niveau des pattes causées par un couchage non adapté...
La quasi totalité des élevages laitiers pratique l’écornage, c’est-à-dire le retrait des cornes des vaches (appelé « ébourgeonnage » lorsqu’il est réalisé tôt), dans le but de protéger les éleveurs et les animaux de blessures éventuelles9, mais également de faciliter les manipulations des animaux lors de la traite, du transport, de l’abattage…10.
Cette mutilation, même pratiquée à un jeune âge, est non seulement douloureuse sur le coup, mais déclenche également une hypersensibilité chronique, causant de vives douleurs encore 3 mois plus tard11.
En Belgique, la production d'oeufs s'élève à 3 milliards par an, soit 8 millions par jour. Les oeufs sont pondus pour la plupart (90%) dans les élevages en batterie. Si les oeufs de poules en cage ne sont plus vendus directement en magasin, ils sont encore majoritairement présents pour la production de produits transformés (biscuits, viennoiseries, sauces, plats préparés).
Le supplice des poules pondeuses destinées à l'élevage commence dès leurs premières minutes de vie, après l'éclosion de leur oeuf. Les poussins sont rapidement triés. Les mâles, d'aucune utilité pour les éleveurs, sont broyés, noyés ou jetés vivants dans des conteneurs à déchets. Les femelles rejoignent un élevage de ponte à 18 semaines où elles subiront une première mutilation : l'épointage des becs et donc de leurs principaux capteurs sensoriels.
Chaque poule dispose d'un "espace de vie" équivalant à celui d'une page A4. Enfermées et entassées dans de grands hangars, elles voient la lumière naturelle grâce au bon vouloir de l'éleveur.
Ce confinement les empêche d'assouvir leurs besoins les plus primaires comme se percher, s'isoler pour pondre, gratter le sol, lisser leurs plumes ou encore prendre des bains de poussière. Le manque de place influe aussi sur le comportement des poules qui deviennent très agressives entre elles.
L'hygiène dans les élevages en batterie est désastreuse et frappe directement les poules de maladies infectieuses et de peau ; certaines ne survivent pas à cet enfer et leurs corps se décomposent jusqu'au jour du ramassage.
Il n'est pas rare que les poules d'élevage souffrent d'une descente de l'utérus, résultat d'une ponte intensive. Une poule ne devrait pondre que jusqu'à 60 à 80 oeufs maximum par an, mais en élevage ce nombre est de 300
Les sélections génétiques font apparaître des boîteries chez les poulets de chair poussés à produire du muscle au détriment de leurs autres organes.
Les poulets doivent cohabiter dans une promiscuité extrême. Les densités atteignent 22 oiseaux par mètre carré dans les élevages standards, soit moins d’une feuille A4 d’espace par poulet. Faute d’aménagements appropriés, les jeunes poulets ne peuvent pas se percher ni prendre de bains de poussière, pourtant nécessaires à leur toilettage.
Leur rythme de croissance rapide est souvent associé à des problèmes de locomotion et des problèmes cardiovasculaires et respiratoires : le muscle grandit rapidement mais pas la structure des pattes, du cœur et des poumons. Des millions de poulets souffrent de douloureuses déformations des pattes voire de paralysie ; ne pouvant se déplacer jusqu’aux mangeoires, certains meurent de faim ou de soif. D’autres meurent de problèmes cardiaques avant même d’atteindre leur âge d’abattage.
La grande majorité des poulets de chair sont envoyés à l’abattoir à l’âge de 35 jours, après avoir subi un ramassage violent. Arrivés à destination, ils seront suspendus par les pattes pour être plongés dans un bain d’eau électrifié. Un fin tout aussi misérable et douloureuse que leur vie.
Les poulets sont des animaux sociaux qui forment une structure sociale cohérente et communiquent par des appels, des contacts et des manifestations visuelles. Un poulet peut "connaître" jusqu'à 50, voire 100 congénères. les poulets ont besoin de gratter le sol, lisser leurs plumes, étirer leurs ailes, prendre des bains de poussière…Tout cela est impossible en élevage intensif.
90% des exploitations ovines élèvent des agneaux pour leur viande. Selon la région, les animaux sont élevés soit en plein air, soit en bergerie. Les 10% des exploitations restantes produisent du lait de brebis où les agneaux sont immédiatement retirés à la mère et abattus.
Lorsque brebis et béliers sont laissés en liberté, leurs agneaux naissent en général au début de l’année (vers janvier-février). Cependant, en élevage, pour répondre aux demandes du marché, il n’est pas rare que les éleveurs séparent les mâles du troupeau ou aient recours à l’insémination artificielle et synchronisent les chaleurs des brebis par traitement hormonal.
Les agneaux de bergerie n’ont pas accès à l’extérieur. L’objectif est que leur chair conserve une couleur rose pâle pour répondre à la demande des consommateurs. Pour cela, ils ne mangent pas d’herbe (qui rend leur chair plus rouge), mais boivent principalement du lait maternel jusqu’à l’âge de 70 jours, puis sont nourris de céréales et de fourrages. Les agneaux de bergerie sont envoyés à l’abattoir vers l’âge de 3-4 mois.
Les agneaux d’herbage, eux, ont accès à l’extérieur et peuvent manger de l’herbe en plus du lait de leur mère. Ils sont abattus entre 3 et 12 mois.
La coupe des queues des brebis, effectuée à vif, est une pratique courante dans l’élevage de moutons. Cette mutilation est effectuée sur les futures brebis reproductrices. Les arguments avancés pour justifier cette mutilation douloureuse sont qu’elle facilite l’insémination artificielle et la mise bas, et qu’elle limite les maladies parasitaires, mais l’efficacité de cette pratique est contestée par des études scientifiques11
Le fromage de chèvres, même sous appellation protégée, est le résultat de souffrances inconcevables pour des millions de chèvres, boucs et chevreaux chaque année.
La vie des jeunes chevreaux, dits « laitiers », commence avec la séparation brutale d’avec leur mère, afin que tout le lait soit trait, et revienne aux humains.
La plupart des chèvres femelles renouvelleront le cheptel tandis que les chevreaux mâles seront abattus, considérés comme des déchets puisqu'il ne servent qu'à déclencher la lactation de leur mère.
La séparation du chevreau et de sa mère est un véritable déchirement pour les deux individus, dont la relation très forte pourrait durer de longues années. Après la séparation, certains se cherchent en pleurant pendant des jours. Une étude récente a montré que les chèvres qui ont la possibilité de rester en relation avec leurs chevreaux se montrent moins craintives et stressées.
Certains élevages intensifs ont été révélés au grand jour, dont un élevage de 2 000 chèvres, entassées les unes sur les autres dans un hangar. Ces chèvres ont pour seul accès à l'extérieur une cour bétonnée. Il n'y a pas d'animaux au pâturage. Plusieurs dizaines de chevreaux meurent chaque jour après une longue agonie pour certains. La plupart des chèvres de l’élevage étaient sous-alimentées, blessées et boiteuses ou avaient des plaies béantes et non soignées.
Il n'existe pas d'élevage de chevaux destinés à la consommation en Belgique. Les 12 000 chevaux abattus par an en Belgique étaient donc des équidés domestiqués, lâchement abandonnés par leur propriétaire car devenus "inutiles" ou "encombrants". Le continent américain est le premier fournisseur de la viande chevaline consommée en Europe.
Si manger de la viande de cheval n’est plus du tout du goût de beaucoup de consommateurs car les relations homme-cheval sont trop amicales, alors que voici des lustres il existait pas mal de boucheries spécifiquement chevalines, l’importation de viande équine est devenue largement majoritaire, en tout cas pour les industriels de la viande, en provenance de l’Uruguay, de l’Argentine, de l’Australie et du Canada. Elle se situait pour l’Union européenne à 16.400 tonnes en 2018 dont 5.000 pour la Belgique.
LA souffrance des chevaux est innommable dans ces élevages sud-américains. Certains animaux sont d’une grave maigreur et présentent des blessures non soignées et des écorchures sur le corps et la tête. Le rapport fait aussi état de chevaux affamés, épuisés et négligés… Dans des pâtures, les enquêteurs ont également trouvé des carcasses de chevaux en décomposition des animaux qu’on a laissé mourir.
Les chevaux belges ont souvent la chance d'être achetés jeunes, montés, parfois aimés et découvrent rapidement, une fois blessé ou âgé, la trahison de l'humain. Les marchands de chevaux récupèrent les chevaux "inutilisés" et délaissés dans le but de les engraisser et de garnir les étales des supermarchés.
50 000 canards sont élevés et tués chaque année pour la production de foie gras. La Belgique
Interdit dans de nombreux pays du monde pour cause de cruauté envers les animaux, le gavage d’une oie ou d’un canard est encore possible en Wallonie pour produire du foie gras.
Chez les canards, seuls les mâles sont gavés. En effet, le foie des femelles, plus petit et innervé, est indésirable dans la production de foie gras. Les femelles sont donc broyées ou gazées.
Pendant 12 jours, les canards gavés pour la production de foie gras reçoivent quotidiennement jusqu’à un quart de leurs poids en aliments riches pour engraisser leurs foie. Comme si une personne pesant 80 kg devait manger 20 kg de pâtes, par jour.
Les cages sont généralementpetites, au sol grillagé, sans litière ni sol plein où se reposer.
À part un abreuvoir, la cage est entièrement nue. Les oiseaux développent une posture et une locomotion anormales, des plaies aux ailes et des lésions aux pattes.L'alimentation forcée provoque des inflammations de l’œsophage et d’autres blessures.
La mortalité des canards gavés pour le foie gras pendant douze à quatorze jours est dix à vingt fois plus élevée (2-4% de mortalité en moyenne) que celle des canards élevés pour la viande (0,2%), mesurée sur la même période.