La mission principale de l’oeuvre consiste à accueillir, héberger, soigner et replacer les équidés et animaux de ferme saisis pour faits de maltraitance ou de négligence graves, ainsi que les animaux errants. Une attention toute particulière est portée à la revalidation des victimes, qui demeurent pour la plupart dans nos sanctuaires jusqu’à la fin de leurs jours. Certaines d’entre elles, ayant surmonté leur passé sans séquelles physiques ou psychologiques trop importantes, peuvent également êtres adoptées dans de bonnes familles.
De plus, suite aux sauvetages effectués sur le terrain en cas de maltraitance/négligence, l’organisation s’efforce d’obtenir la condamnation des coupables auprès des autorités judiciaires et administratives.
La place de l’association dans le paysage de la protection animale belge lui vaut d’être membre permanent du Conseil Wallon du Bien-être Animal, organe consultatif chargé de remettre des avis au ministre compétent sur des thématiques relatives au bien-être et à la protection des animaux.
Nos refuges de Meslin l'Evêque et Isières (situés à 1500 mètres l’un de l’autre) sont quant à eux ouvert un week-end sur deux (de 11h à 17h). La visite des lieux a pour but de changer le regard sur la condition et la protection animales.
Dans cette optique, le centre d’accueil pour visiteurs propose du matériel didactique, des livres et documents en lecture libre, ainsi que des informations fournies par les bénévoles et membres de l’équipe permanente sur les activités de l’asbl, les animaux, les formules d’adoption, ou tout autre sujet en relation avec notre combat. Il offre également un espace de convivialité où les visiteurs pourront déguster des produits non issus de l’exploitation animale. Nos refuges illustrent le monde à venir dans l’état d’achèvement où nous le souhaitons, à savoir libéré de la consommation animale et respectueux des autres espèces.
En plus de la découverte libre des refuges, il est possible de bénéficier d’une visite accompagnée afin de renforcer l’aspect informatif de votre passage parmi nous. Cette formule, en ouvrant les portes de certains enclos, permet d’approfondir le contact avec les pensionnaires et de stimuler l’empathie: l’individu animal qu’on rencontre et qu’on touche n’est pas différent de ceux tués pour la consommation. Nos hôtes d’un jour en concluront - c’est du moins notre espoir - qu’ils peuvent modifier leur mode de consommation et décider de leur propre voie éthique.
L’oeuvre multiplie également les opportunités pédagogiques et est présente lors de salons ou foires. En outre, elle publie un trimestriel à destination de ses membres et donateurs.
Si la gestion des refuges absorbe la majeure partie de nos ressources et de notre temps, un effort considérable va également à la lutte contre la maltraitance structurelle, origine de la souffrance de beaucoup d’animaux accueillis.
Active comme groupe de pression auprès des instances politiques et administratives, et ce depuis plusieurs décennies, Animaux en Péril encourage et salue chaque initiative politique favorisant le mieux-être ou les droits des animaux, sans distinction de parti, considérant l’intérêt des animaux bien au-delà des clivages partisans.
L’association a obtenu au fil des ans, seule ou en collaboration avec ses organisations-soeurs, de nombreuses victoires qui ont fait évoluer les législations belges et wallonnes en matière de droits des animaux.
1993
À l’époque l’association est très active en région bruxelloise dans le cadre du sauvetage d’équidés de la Place de la Duchesse (Molenbeek). Sur place, les chevaux y sont traités comme de la vulgaire marchandise, négociée pour quelques centaines de francs par des maquignons qui n’hésitent pas à les brutaliser. Animaux en Péril sauve de nombreux animaux de cet enfer. Très vite, l’association se rend compte qu’il lui faut un endroit pour ces rescapés; un endroit loin de l’enfer qu’ils ont connu où ils pourront enfin vivre l’existence tranquille à laquelle aspire chaque animal.
C’est au coeur du Hainaut, dans le Pays d’Ath, que l’association va trouver un endroit qui offre de nombreuses possibilités de développement pour le futur. Quand l’équipe s’installe à Meslin-l’Evêque, elle entame les premiers travaux sur le site. Ce dernier comporte une grande grange qui nécessite une rénovation complète pour répondre aux besoins du nouveau refuge pour équidés. Les membres de l’association ne comptent par leurs heures pour remettre les lieux en état et au fil des semaines, l’ancienne grange se transforme en une veste écurie prête à accueillir de nouveaux pensionnaires.
2016
En 2016 l’association est heureuse d’inaugurer son deuxième sanctuaire. À 1500 mètres du refuge de Meslin-l’Evêque, il est idéalement situé ce qui permet à l’équipe en place de se rendre facilement sur ce deuxième site.
2018
En 2018, une saisie de nombreux bovins nous oblige à trouver rapidement une solution d'hébergement. Animaux en Péril débute alors la location de son 3ème refuge : une nouvelle étable pour bovins et moutons ainsi que 5 hectares de prairies dans l'entité de Grosage.
Animaux en Péril est membre depuis 2016 de la seule fédération en Région wallonne qui représente les intérêts des refuges spécifiques pour gros animaux : la FeFRACAF (Fédération francophone des refuges agréés pour chevaux et animaux de ferme).
La FeFRACAF a été créée en 2016 à l’initiative de Jean-Marc Montegnies - Président d’Animaux en Péril. Ce dernier souhaitait depuis longtemps fédérer les refuges agréés pour chevaux et animaux de ferme.
Basée sur des principes de solidarité et de loyauté, cette fédération a pour but d’unir les forces vives au sein de ses membres afin de rendre le travail de sauvetage sur le terrain plus efficace. Parce que l’union fait la force, les interventions en front commun permettent une meilleure répartition des animaux afin d’éviter l’engorgement de telle ou telle structure.
La fédération permet également d’avoir une représentativité plus forte, qu’elle soit auprès du public, des autorités, du monde politique ou encore des médias. Le principe de solidarité permet aussi aux plus petites structures d’avoir une meilleure visibilité ainsi qu’une représentativité lors de démarches coûteuses, telles que les procédures en justice.
Enfin, La FeFRACAF s’investit dans une démarche pédagogique afin de valoriser le statut des animaux de rente encore très méprisés.