Saisie d’animaux maltraités : une centaine d’animaux secourus en urgence

03 décembre 2025

Saisie d’animaux maltraités : une centaine d’animaux secourus en urgence
À la demande de l’Unité du Bien-être animal de la Région wallonne, et en présence de nombreux policiers, une opération de saisie de grande ampleur a été menée, aboutissant à l’extraction d’environ une centaine d’animaux de basse-cour (poules, coqs, poussins et oies), de 25 chats ainsi que de deux cochons laineux de race Mangalitza. Ces animaux ont été saisis en raison des conditions de détention indignes et de l’environnement insalubre et dangereux dans lequel ils vivaient.
Plusieurs refuges, dont Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, Equi’Chance, Veeweyde refuge du Marais et Sans Collier, ont été mobilisés simultanément pour assurer leur prise en charge.
⚠️ Un terrain transformé en décharge à ciel ouvert ⚠️
À l’arrivée des équipes, la situation qu’elles ont découverte s’est révélée particulièrement alarmante. Le terrain n’était qu’un vaste champ de boue, mêlé à une décharge à ciel ouvert où se côtoyaient véhicules abandonnés, tôles tranchantes, ferraille, palettes cloutées et détritus de toutes sortes. Chaque pas impliquait un risque de chute, de coupure ou d’enlisement. Les animaux évoluaient au milieu de ces dangers permanents. 😖
🐔Les animaux de basse-cour vivaient tantôt en liberté dans ce chaos dangereux, tantôt enfermés dans des cages de fortune, parfois littéralement coincés derrière des grillages ou sous des objets effondrés. Nombre d’entre eux étaient extrêmement affaiblis, certains présentant des lésions évidentes sur les pattes dues à l’humidité constante ou aux blessures causées par les déchets tranchants.
Plusieurs petites cages, saturées de déjections et totalement dépourvues de litière, contenaient des poules et leurs poussins. Plusieurs oisillons étaient malheureusement déjà morts, vraisemblablement en raison du froid, du manque de nourriture ou du stress intense. 😔
🐰L’unique lapine vivait dans un clapier souillé, sans eau ni nourriture à disposition. Son obésité marquée témoignait d’une alimentation totalement inadaptée, administrée sans aucune considération pour son bien-être.
🐷L’extraction des cochons a exigé beaucoup d’ingéniosité et de calme de la part des intervenants. La première truie a pu être guidée vers le véhicule après la création d’un couloir improvisé, construit avec des palettes et des plaques trouvées sur place. La seconde, en revanche, se trouvait enfermée dans un réduit sombre, sans eau et plongée dans l’obscurité. Elle a dû être évacuée sur une civière après un long travail d’approche.
🩺 Un état de santé alarmant pour de nombreux animaux 🩺
Une fois les animaux mis en sécurité dans les différents refuges, leurs besoins les plus urgents ont pu être pris en charge, à commencer par leur réhydratation. 💦
🐖🐖 Pour les deux grands cochons arrivés au refuge d’Animaux en Péril, leur état stupéfait le vétérinaire spécialisé qui indique n’avoir jamais observé de telles malformations.
👉 L’un des cochons présente des malformations congénitales très graves touchant ses deux membres postérieurs. Ses pieds, déformés de naissance, probablement en raison d’une forte consanguinité, l’empêchent de se déplacer correctement et provoquent une locomotion douloureuse, déjà à l’origine d’une inflammation sévère des onglons et d’un décollement de la sole.
👉 Le second cochon souffre d’une gale généralisée. Il s’agit d’une maladie parasitaire provoquée par des acariens qui creusent des tunnels sous la peau, entraînant des démangeaisons intenses, des lésions douloureuses, un affaiblissement sévère et, dans les cas avancés, des risques d’infections susceptibles de mettre en danger la vie de l’animal. Les onglons extrêmement longs témoignent d’une absence totale de soins depuis des mois.
Les deux animaux ont été sédatés pour permettre un examen complet et le début des traitements : parage des onglons, soins des infections, traitements contre les parasites internes et externes, et protocoles spécifiques contre la gale. 💊
⚖ Un dossier sensible et la suite... ⚖
Cette affaire étant particulièrement sensible, aucune image du lieu de la saisie ne peut être diffusée. Les photos publiées se limitent à celles prises après l’arrivée des animaux dans les refuges. L’enquête menée par les autorités régionales suit actuellement son cours, tandis que les animaux entament un long processus de soins et de récupération.
La décision concernant leur destination finale revient désormais au ministre Adrien Dolimont, qui dispose d’un délai de deux mois pour confirmer leur placement définitif dans les refuges qui les ont pris en charge, compte tenu de la gravité des faits constatés.
Parallèlement, l’Unité du Bien-être animal a dressé un procès-verbal pour infraction au Code wallon du Bien-être animal. Les propriétaires peuvent être poursuivis pénalement avec un risque allant de huit jours à trois ans de prison et/ou une amende pouvant atteindre un million d’euros ou administrativement si le Parquet ne se saisit pas du dossier. Dans ce cas, le fonctionnaire sanctionnateur peut imposer une amende allant jusqu’à 100.000 euros et retirer le permis de détention d’animaux.