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Saisie de six ânes gravement négligés à Somme-Leuze !

21 février 2025

Saisie de six ânes gravement négligés à Somme-Leuze !


Ce vendredi 21 février, l’Unité du Bien-Être Animal de la Région wallonne a procédé à la saisie de six ânes victimes de maltraitance dans la commune de Somme-Leuze. Ces animaux, détenus par un propriétaire déjà sanctionné pour des faits similaires, ont été confiés aux refuges Animaux en Péril et Le Rêve d’Aby, qui veilleront à leur offrir des soins adaptés et un cadre de vie plus respectueux de leur bien-être.


Un lieu d’abandon et de souffrance


Découverts sur une prairie de plusieurs hectares, les ânes ont été laissés sans soins, sans nourriture adaptée et sans abri. La scène était d’une désolation absolue : deux d’entre eux, un âne adulte et un ânon, avaient déjà succombé aux terribles conditions de détention. Leur mort résulte vraisemblablement d’un manque de nourriture, d’une infestation parasitaire sévère et d’une exposition prolongée aux intempéries sans aucun refuge.


« Ce lieu aurait pu être un véritable petit paradis pour des ânes ! Malheureusement, il en est tout autre. En se désintéressant totalement de ses animaux, le propriétaire en a fait un lieu de souffrance. Nous avons découvert deux cadavres sur place, un âne adulte et un ânon », déplore Sophie Locatelli, Vice-Présidente d’Animaux en Péril et Présidente du Rêve d’Aby.


De plus, aucune source d’eau potable n’était accessible aux ânes. Dépourvus de bassine d’eau, ils étaient contraints de traverser des barbelés pour atteindre un cours d’eau, au péril de leur santé et de leur sécurité.


Des animaux en détresse extrême


À l’arrivée des soigneurs, le constat fut accablant : les ânes présentaient un état de santé alarmant. Leurs sabots, non entretenus depuis plusieurs années, avaient pris une forme déformée en « babouches », leur causant des souffrances intolérables et rendant leurs déplacements extrêmement douloureux. Une jeune ânesse montrait déjà des signes sévères d’invalidité alors qu’elle n’avait que quelques mois.


Leur robe, infestée de poux, augmentait leur vulnérabilité aux infections et à l’anémie. Trois ânesses étaient dans un état de maigreur extrême, n’ayant que la peau sur les os, conséquence d’une sous-alimentation chronique et de l’absence totale de compléments nutritionnels durant l’hiver.


Un sauvetage crucial et une nouvelle vie


Face à cette situation d’urgence, les équipes des refuges Animaux en Péril et Le Rêve d’Aby ont immédiatement procédé à la capture des ânes afin de les transférer en toute sécurité vers leurs infrastructures adaptées. Séparés en deux groupes pour préserver les liens familiaux, les ânes ont enfin pu bénéficier d’un environnement sécurisé, au chaud et à l’abri de l’humidité.


Dès le lendemain, les vétérinaires des refuges ont examiné les animaux et initié les premiers soins. Un programme de réalimentation progressif a été mis en place afin de restaurer leur état physique, et un maréchal-ferrant interviendra rapidement pour soulager leurs sabots déformés.


Cette saisie rappelle une fois de plus l’importance de la vigilance et de la lutte contre la maltraitance animale. Grâce à l’intervention des autorités et à la mobilisation des refuges, ces ânes ont désormais une chance de se reconstruire et de connaître un avenir plus serein.


 Condamnation et destination finale 


En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient au ministre Adrien Dolimont qui a deux mois pour confirmer, au vu de la gravité des faits, que les animaux seront confiés aux associations qu’ils ont rejointes. 

L’UBEA a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.