Saisie avec sa mère dans un minuscule réduit boueux, Sierra, alors pouliche, était à l’article de la mort lors de son arrivée à Meslin-l’Évêque: cachectique, souffrant de carences multiples, dévorée par les poux, elle a été sauvée d’extrême justesse. Les séquelles sont manifestes: les comportements d’angoisse s’allient au manque complet d’éducation pour faire de Sierra une jument difficile, et la fermeté est nécessaire pour obtenir au mieux une coopération réticente. Son tempérament houleux n’épargne que les autres chevaux, avec lesquels elle entretient de bonnes relations.